Les banques et institutions financières poursuivent leur transition vers le numérique, ce n’est plus une simple tendance, mais une réponse nécessaire aux nouveaux défis auxquels elles sont confrontées.

Nous nous sommes entretenus avec Régis Garnung, Directeur Banque & Assurance au sein de Partenor Digital, qui nous a apporté son point de vue d’expert sur les défis majeurs que pose la digitalisation du secteur bancaire.

Bonjour Régis, peux-tu te présenter et présenter ton rôle au sein de Partenor ?

Business Manager puis Directeur en ESN depuis plus de 12 ans, j’occupe le poste de Directeur de la Business Unit Banque/Assurance au sein de Partenor Digital, partenaire de la transformation digitale des entreprises.

Quelles sont les principales tendances et enjeux clés en matière de transformation digitale dans le secteur bancaire au cours des dernières années ? Comment ont-elles évolué ?

Les banques ont eu pour enjeu ces dernières années la digitalisation de leurs applications. Elles tentent à présent de se recentrer sur leurs activités stratégiques. Par exemple, le groupe Société Générale envisage de vendre sa branche leasing (SGEF) ainsi que ses activités de dépositaire (SGSS) selon l’article des Echos[1].

Cette digitalisation a entrainé des fermetures d’agence au profit d’applications centrées sur les besoins de leurs utilisateurs avec à la clé une simplification et une rapidité des opérations pour leurs clients. La transformation digitale est à présent dans la phase d’intégration de nouvelles technologies comme l’Intelligence Artificielle ou le Low Code. Par ailleurs, la Cybersécurité est devenue ultra présente ces dernières années au sein des banques qui doivent répondre à un double enjeu : la sécurisation de leurs applications et de leurs données mais également le respect des règles de conformité bancaire avec notamment la lutte contre le blanchiment. Ces enjeux évoluent puisque les banques vont avoir recours à l’IA pour lutter plus efficacement contre les cyberattaques et être encore plus strictes dans le respect des normes de conformité réglementaire comme la gestion des risques.

 

[1] https://investir.lesechos.fr/actu-des-valeurs/la-vie-des-actions/societe-generale-ouverte-a-lidee-dune-cession-de-sa-filiale-equipment-finance-sources-1978374

Comment Partenor Digital accompagne-t-elle les institutions financières dans leur transformation numérique et quelles sont les solutions ou services que nous leur proposons ?

Les activités de Partenor Digital couvrent toute la chaîne fonctionnelle allant de l’architecture, de la gouvernance, de la gestion de projet, en passant par les métiers liés à l’agilité que ce soit avec les product owner ou les scrum master ainsi qu’un focus sur les activités liées au moyen de paiement, à la monétique et à la conformité. Partenor continue d’accompagner ses clients sur la digitalisation de leurs processus métiers mais les accompagne également sur les nouveaux enjeux que représentent notamment le RSE ou le Green IT, l’évolution vers le Low Code et bien évidemment l’intelligence artificielle.

On ne parle que d’IA en ce moment… Comment peut-elle être exploitée pour personnaliser l’expérience client dans le secteur bancaire et améliorer la satisfaction des clients ?

L’IA dans le secteur bancaire mais comme pour les autres secteurs va avoir pour but d’améliorer les applications existantes en automatisant certaines tâches par exemple, d’aller vers de l’ultra personnalisation des relations avec ses clients et d’améliorer les prises de décision et donc la productivité.

Quels avantages et inconvénients vois-tu à l’automatisation des processus dans le secteur bancaire grâce à des technologies telles que les chatbots et les conseillers virtuels ?

Le principal inconvénient va être la fermeture de plus en plus d’agence bancaire et l’évolution du rôle de conseiller bancaire. Par exemple, on a plus besoin d’aller voir son banquier pour avoir les informations de base liées à l’obtention d’un crédit immobilier. Les applications des banques jouent ce rôle et vous indiquent après avoir complété les informations combien vous pouvez emprunter et à quel taux. Le RPA qui a pour but d’automatiser les taches fastidieuses montre ses limites puisqu’il permet certes l’automatisation mais pas l’amélioration des processus. Le Low code devrait permettre la création et la maintenance d’applications métiers plus adaptées. Par la suite, le Low code combiné à l’IA devrait permettre d’améliorer de manière drastique les process métiers et donc les gains de productivité.

 

Comment envisages-tu l’avenir de la digitalisation du secteur bancaire, et quelles innovations ou tendances significatives prédis-tu ?

On se tourne vers une transformation digitale responsable qui participe au développement durable. En plus du respect de réglementation bancaire telle que Bâle 4 et la gestion actif passif, les banques doivent respecter des normes RSE et donc coller aux critères ESG (environnementaux, sociétaux et de gouvernance).

Face à ces échéances, les banques vont devoir intégrer l’IA à bon escient, la réalité virtuelle et la réalité augmentée ou encore industrialiser le Low Code dans leur parc applicatif.

Régis Garnung

Régis Garnung

Directeur Banque & Assurance

Partenor Digital